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De nouveaux télescopes partent à la recherche d’exoterres

— Actualités du 30 janvier 2018 —

ExTRA est un nouvel ensemble de trois télescopes qui va se concentrer sur la détection d’exoterres orbitant autour de naines rouges. Il est installé à l’observatoire de La Silla, situé dans le nord du Chili. Il vient tout juste de démarrer ses observations. Les trois télescopes qui constituent ExTRA sont chacuns équipés de miroirs de 60 cm. Ils vont surveiller la luminosité de nombreuses zones rouges à la recherche d’une petite baisse d’intensité lumineuse, ce qui est le signe qu’une planète transite devant son étoile.Les observations seront menées dans différentes longueurs d’onde. Les trois télescopes sont également reliés à un spectrographe par fibre optique. En alliant spectrométrie et photométrie, il devient possible de corriger les déformations liées à l’atmosphère, qui rendaient difficile les découvertes d’exoplanètes de la taille de la Terre avec les observatoires situés au sol.

Si la méthode développée pour ExTRA fonctionne, alors elle pourrait être généralisée à d’autres observatoires plus imposants. ExTRA se concentrera sur la découverte des exoterres mais l’outil est conçu pour aller encore plus loin. L’un des principaux défis de l’astronomie pour les prochaines années sera d’étudier l’atmosphère d’exoplanètes de taille de la Terre. L’équipe qui fera fonctionner le télescope espère donc pouvoir commencer ce travail, même s’il s’agit avant tout de préparer l’arrivée du télescope géant européen qui sera lancé en 2024. Il a pour objectif d’apporter des indices sur l’existence potentielle d’une vie extraterrestre, en évaluant la proportion de certains gaz dans les atmosphères d’exoplanètes.

Depuis quelques années, les naines rouges deviennent le terrain de chasse privilégié des chasseurs d’exoterres. Elles semblent en effet abriter une population importante de planètes telluriques. Par ailleurs, ce sont les étoiles les plus nombreuses de l’univers. On estime en qu entre 70% et 90% des étoiles sont des naines rouges. Les naines rouges ont une zone d’habitabilité très proche car ce sont des étoiles peu lumineuses, ce qui génère de forts effets de marées pour les planètes qui se trouvent dans cette zone. Les planètes situées dans la zone habitable sont souvent en rotation synchrone avec leur étoile, c’est-à-dire qu’elles ont toujours la même face du côté de leur étoile. Il y a de nombreuses éruptions solaires sur les naines rouges, ce qui génère du vent solaire sur les planètes qui l’entourent. Il est donc difficile pour la vie d’éclore dans ces conditions, mais pas impossible. En plus de la promesse de pouvoir bientôt étudier l’atmosphère de ces corps célestes, il pourrait également devenir possible d’étudier leur relief. Une étude de l’université de Columbia propose d’utiliser la méthode des transits pour détecter des variations de lumière infinitésimales qui signalerait le passage de montagnes ou d’autres reliefs sur la silhouette des planètes.

Image by NASA Ames/SETI Institute/JPL-Caltech ([1], [2]) [Public domain], via Wikimedia Commons

Sources

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