Tout savoir sur les effets de l’espace sur le corps humain et actualités

effects of space on human body

Les radiations cosmiques, principal obstacle du voyage vers Mars

— Actualités du 7 octobre 2018 —

Des études sont pessimistes sur l’impact que pourraient avoir les radiations de l’espace profond sur les fonctions gastro-intestinales de l’être humain. Des chercheurs ont simulé l’impact du rayonnement cosmique sur des êtres vivants, et les résultats sont mauvais. L’estomac et le colon semblent particulièrement sensibles, les taux de cancer augmentent considérablement. D’autres études avaient montré que les radiations du milieu interplanétaire pouvait altérer les tissus du cerveau et accélérer le processus de vieillissement. Même si on sait comment blinder une capsule spatiale contre certaines radiations, on ne sait pas encore comment lutter efficacement contre toutes les radiations.

Certaines radiations sont difficiles à stopper à l’aide d’un blindage et génèrent de très sérieux risques pour les tissus gastro-intestinaux et l’ADN. Avant d’envisager un voyage vers Mars, il faudra donc résoudre ce problème. La solution pourrait venir d’un matériau dédié, ou d’un médicament qui baisse l’effet de ces radiations. Pour des périodes d’exposition très courte, cela ne devrait pas poser trop de problèmes.

La NASA étudie les impacts d’un voyage spatial sur le corps humain grâce à des jumeaux

— Actualités du 13 mars 2018 —

Que le premier voyage vers mars soit entrepris par une agence gouvernementale ou une entreprise privée, les passagers de l’expédition ont intérêt à avoir le goût de l’aventure. Une telle aventure prendra probablement plusieurs années pour un voyage aller-retour. Aucun être humain n’est jamais resté si longtemps en dehors de l’environnement terrestre. Les soviétiques puis les russes ont testé quelques séjours spatiaux de plus d’un an à bord de MIR, mais rien qui s’approche de ce que serait un voyage vers Mars. La NASA, comme les autres acteurs qui souhaitent faire le voyage, a pourtant besoin de savoir comment le corps humain réagit à des séjours prolongés hors de la gravité terrestre. L’agence spatiale américaine a lancé il y a quelques années ce qu’elle appelle l’étude des jumeaux. Dans ses équipes d’astronautes ayant participé à des vols habités, la NASA a la chance d’avoir deux frères jumeaux, Scott et Mark Kelly.

Scott Kelly a participé entre 2015 et 2016 au plus long séjour sur la station spatiale internationale. Il y a séjourné un petit peu moins d’un an, ce qui est un record pour un astronaute américain. Pendant ce temps là, son frère jumeau est resté sous la surveillance des équipes médicales de la NASA. L’objectif est de mener une étude comparative sur deux êtres humains quasi similaires, dont l’un d’entre eux a passé un temps significatif en orbite. L’étude porte sur les effets physiologiques, psychologiques et surtout sur la façon dont le séjour spatial prolongé a affecté le génome de Scott Kelly. Les premiers résultats montrent des effets divers, dont certains ont disparu quelques jours après le retour sur Terre, tandis que d’autres effets semblent persister dans le temps. Il y a bien sûr les effets connus des séjours spatiaux prolongés, comme l’affaiblissement musculaire et osseux. Mais là où l’étude a fourni des résultats inédits, c’est sur la génétique.

Près de 7% des gênes de Scott Kelly semble avoir été affectés à long terme par le séjour spatial. Son système immunitaire, la formation des os ou encore le contenu du sang ont été impactés. Autres résultats surprenants, les télomères de Scott Kelly se sont fortement allongés pendant son séjour dans l’espace. Les télomères sont des morceaux d’ADN qui se trouvent aux extrémités des chromosomes. Ils pourraient être liés à la longévité des individus. Malheureusement, les vols spatiaux ne semblent pas être le secret de l’immortalité. Les télomères de Scott Kelly ont en effet retrouvé une taille normale seulement quelques jours après son retour sur Terre. La NASA va continuer à ausculter la santé et le génome des deux frères pendant encore quelques temps. Ces résultats laissent penser qu’un voyage martien ne serait pas sans conséquences sur les organismes des voyageurs, même en prenant un maximum de précautions. Les premiers explorateurs devront probablement jouer les rats de laboratoire, surtout que l’environnement interplanétaire est encore moins clément que l’orbite basse.

Image by ESA/NASA

Sources

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