Hayabusa 2 effectue une de ses dernières missions sur Ryugu

hayabusa 2

– Actualités du 8 octobre 2019 –

Hayabusa 2 est en train de terminer son exploration de l’astéroïde Ryugu. La sonde spatiale japonaise a largué le 28 septembre 2019 le dernier de ses rovers. MINERVA 2, le petit robot octogonal, doit atteindre sa cible le 8 octobre 2019. Il y a du suspense dans cette descente car la JAXA a découvert que le processeur informatique du rover souffre d’une malfonction et qu’il ne pourra donc peut-être pas communiquer ses observations. Cette partie de la mission est néanmoins intéressante car elle permet de tester une méthode de navigation spécifique aux corps de très faibles masses.

Ce largage est une des dernières grandes étapes de la mission. Hayabusa 2 va rester près de Ryugu jusqu’en décembre avant d’entamer son retour vers la Terre. Elle larguera alors dans l’atmosphère une capsule contenant les deux échantillons qu’elle a collecté. La JAXA pourrait décider de prolonger la mission de la sonde spatiale après la livraison des échantillons car il lui restera peut-être assez de xénon pour aller visiter un nouvel astéroïde.







Les photos prises par la mission Hayabusa-2 montrent que Ryugu est composé de deux types de roches

— Actualités du 10 septembre 2019 —

La sonde spatiale japonaise Hayabusa-2 reviendra sur Terre en 2020 avec les précieux échantillons qu’elle a collecté. Mais avant cela, la sonde a aussi lâché une armada de petits robots à la surface de l’astéroïde Ryugu. L’un d’entre eux, appelé MASCOT, a été développé par le CNES et le DLR, les agences spatiales françaises et allemandes. MASCOT est un petit cube d’une trentaine de centimètres de côté qui s’est détaché d’Hayabusa-2 pour aller se poser sur Ryugu le 3 octobre 2018.

Il embarquait quatre instruments dont une caméra. Ses batteries lui ont permis de survivre 17 heures à la surface de l’astéroïde. Grâce à un petit mécanisme à ressorts, il a même pu se déplacer. Dix mois après s’être posé sur Ryugu, les premiers résultats scientifiques de MASCOT commencent à être publiés.

Les images envoyées par MASCOT montrent que la surface de Ryugu est noire comme le charbon. Elle reflète environ 4,5% de la lumière reçue. La surface de l’astéroïde semble par ailleurs composée d’un agrégat de deux types de roches. L’une de ces roches est un peu plus claire que l’autre. Ce constat est très intéressant car il rapproche Ryugu d’un type de météorites rare et ancien qu’on appelle les chondrites carbonées. Ces météores datent des tout débuts du système solaire. Elle nous montre en quelque sorte la matière originale qui a permis l’assemblage des différents corps du système solaire.

Les photos de MASCOT permettent par ailleurs de confirmer que l’astéroïde Ryugu est plus un ensemble de gravats agrégés qu’un corps solide. D’autres instruments ont montré que l’astéroïde dans son ensemble est à peine plus dense que de la glace d’eau. Son intérieur comporte certainement des cavités. C’est donc d’un corps fragile qui conserve sa cohésion grâce à sa très faible gravité.

A partir de ces informations, on peut essayer de deviner ce qu’a été l’histoire de Ryugu. Le fait qu’il est composé de deux types de roches réparties uniformément pourrait indiquer qu’il est originaire d’une collision entre deux corps. Cet impact aurait pulvérisé ces deux corps, mais la gravité aurait fini par ramener et mélanger leurs restes. On peut aussi imaginer que les deux types de roches observés proviennent d’un même objet qui se serait différencié avant d’être détruit et se reformer.

On en apprendra certainement plus dans les laboratoires sur Terre. Les échantillons qui seront ramenés par la sonde spatiale japonaise vont permettre des analyses bien plus poussées que ce qu’un robot est capable de faire sur place. On pourra alors retracer l’histoire de Ryugu et même la comparer à celle de Bénou, un autre astéroïde actuellement exploré par la sonde spatiale américaine OSIRIS-REx. MASCOT va rester sur place. La petite boîte franco-allemande va continuer en silence son chemin sur un astéroïde vieux de plusieurs milliards d’années.

Hayabusa-2 a probablement réussi la collecte d’échantillons de l’astéroïde Ryugu

— Actualités du 16 juillet 2019 —

Depuis l’été dernier, la sonde japonaise Hayabusa-2 et son cortège d’atterrisseurs font une exploration minutieuse de l’astéroïde Ryugu. Le 4 avril dernier, l’orbiteur avait tiré un impacteur sur l’astéroïde dans le but de créer un nouveau cratère. Le 11 juillet, Hayabusa-2 est revenu sur le site de l’impact pour venir collecter un nouvel échantillon. La JAXA pense que la collecte a réussie mais nous ne pourrons en avoir le coeur net qu’une fois qu’Hayabusa-2 sera revenue sur Terre. L’agence spatiale japonaise a diffusé quelques magnifiques images du contact. Hayabusa-2 va encore rester quelques mois en orbite de sa cible avant de reprendre la route de la Terre en décembre. Pour le moment, la mission est un succès total et on espère que ça va continuer.

Le cratère d’impact de Ryugu est deux fois plus grand que prévu

— Actualités du 28 mai 2019 —

Le 5 avril 2019, la sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 a tiré un pénétrateur sur l’astéroïde Ryugu qu’elle étudie depuis l’été dernier. Une simple plaque de cuivre a ainsi été accélérée par une charge explosive avant de percuter l’astéroïde à plus de 7000 km/h. Il y a deux semaines, la JAXA a pu localiser le cratère formé par l’impact, qui fait 10 mètres de diamètre et 3 mètres de profondeur. De plus, une dizaines de cratères secondaires d’un mètre de diamètre environ ont aussi été découverts.

Cet impact va permettre à la JAXA de comprendre un peu mieux les catactéristiques et l’âge de Ryugu. L’agence spatiale japonaise ne s’attendait apparemment pas à un cratère aussi grand. Il est deux fois plus étendu que dans les simulations. En observant le lieu de l’impact, on peut en effet voir que de gros rochers ont presque entièrement été déterrés. C’est déjà une première information sur les caractéristiques mécaniques de la surface de l’astéroïde. L’équipe de la mission DART qui va tenter de dévier un astéroïde par un impact à grande vitesse sera probablement aussi très intéressée par ce résultat.

Si les conditions le permettent, la JAXA tentera de récupérer un échantillon de l’astéroïde directement sur le lieu de l’impact. Cette matière a été relativement préservée des radiations du milieu interplanétaire. Elle pourrait donc nous en apprendre plus sur la composition chimique de ces rochers. Pour décortiquer cela, il faudra attendre le retour de ces échantillons sur Terre en décembre 2020. En attendant, Hayabusa 2 va accompagner Ryugu pendant encore quelques mois ce qui permettra peut-être de collecter quelques indices sur les causes de ce cratère plus grand que prévu.

Hayabusa 2 a créé avec succès une explosion sur l’astéroïde Ryugu

— Actualités du 9 avril 2019 —

La sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 est maintenant bien avancée dans sa mission. Elle a déposé trois atterrisseurs et prélevé un premier échantillon sur l’astéroïde Rygu. Le 4 avril, Hayabusa 2 a généré une explosion pour envoyer un pénétrateur de cuivre à grande vitesse vers la surface de l’astéroïde. L’objectif était de créer un cratère artificiel pour pouvoir étudier l’intérieur de Ryugu. A priori tout s’est bien passé. La sonde spatiale a pu s’abriter avant la détonation et une petite caméra envoyée plus loin a même pu saisir un cliché de l’impact.

Hayabusa 2 va maintenant pouvoir se rapprocher de Ryugu pour étudier les conséquences de l’explosion. L’impacteur devrait avoir libéré un matériau non exposé aux radiations du milieu interstellaire. En observant la forme du cratère et des éjectas, Hayabusa 2 devrait collecter des des informations sur la matière dont l’astéroïde est composé. A terme, l’équipe de la mission espère pouvoir prélever un échantillon au coeur de la zone d’impact.

Hayabusa 2 a encore un quatrième atterrisseur à déployer. Ce sera ensuite le moment de commencer à retourner vers la Terre.

La JAXA diffuse un film de la collecte de poussières d’astéroïdes réalisé par Hayabusa 2

— Actualités du 5 mars 2019 —

L’objectif de la sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 est de ramener sur Terre des petits bouts de l’astéroïde géocroiseur Ryugu. L’agence spatiale japonaise a diffusé un film enregistré pendant la manoeuvre effectuée le 21 février 2019. Le tir du petit projectile a fait décoller beaucoup de gravillons et de roches. On espère donc que le compartiment de la sonde réservé à la collecte d’échantillons collectera assez de poussières de l’astéroïde.

Hayabusa 2 va commencer le prélèvement d’échantillons sur Ryugu

— Actualités du 19 février 2019 —

Le vendredi 22 février, la sonde japonaise Hayabusa 2 fera sa première tentative de prélèvement d’échantillons sur l’astéroïde Ryugu. Cette opération était à l’origine prévue en octobre mais l’équipe de la mission a préféré prendre un peu plus de temps. Cela ne va pas être simple d’emporter un petit bout de Ryugu. La sonde japonaise doit entrer en contact avec la surface de Ryugu puis tirer un petit projectile métallique de 200 grammes à près de 300 mètres par seconde. L’impact soulèvera de la poussière qui pourra alors être collectée par le bras robotisé de la sonde spatiale. Hayabusa 2 fera une autre collecte d’échantillons après avoir bombardé sa cible à l’aide d’un impacteur à grande vitesse.

Hayabusa 2 cherche un site d’atterrissage sur Ryugu

— Actualités du 30 octobre 2018 —

La mission Hayabusa 2 semble plus compliquée que prévu. La sonde spatiale japonaise doit prélever un échantillon de l’astéroïde Ryugu pour le ramener sur la planète Terre. Le problème, c’est que pour s’approcher il faut une surface lisse qui ne répresente aucun danger pour la sonde spatiale. L’astéroïde Ryugu apparait plutôt très rocailleux, ce qui risque de compliquer la prise d’échantillon. Les missions d’exploration d’astéroïdes vont en tout cas s’accélérer. La sonde spatiale américaine OSIRIS-REx s’approchera de l’astéroïde Bénou le 3 décembre, puis réalisera un retour d’échantillon.

L’atterrisseur MASCOT a commencé la collecte de données sur l’astéroïde Ryugu

— Actualités du 9 octobre 2018 —

L’atterrisseur MASCOT a été déposé par la sonde spatiale Hayabusa 2 sur la surface de l’astéroïde Ryugu. Le petit atterrisseur franco-allemand MASCOT a profité de ses 17 heures de batterie pour parcourir l’astéroïde. Il a collecté de précieuses données sur cet astéroïde noir comme le charbon. Les données collectées par MASCOT pourront être analysées dans les semaines et les mois à venir.

En attendant, Hayabusa 2 a encore de nombreuses opérations à réaliser autour de Ryugu. La sonde spatiale doit larguer un atterrisseur supplémentaire au début de l’année 2019, et prélever des échantillons. L’un d’entre eux sera prélevé dans un cratère d’impact qu’Hayabusa 2 créera avec un pénétrateur. On entendra donc parler d’Hayabusa 2 et de Ryugu encore quelques temps.

Le Japon est en train d’acquérir une expertise forte pour l’exploration et la collecte d’échantillons dans des environnements à très faible gravité. La JAXA a décidé de réaliser sur les lunes de Mars le même type de mission que sur Hayabusa 2. La mission spatiale Mars Moon Explorer (MMX) devrait être lancé vers Phobos et Deimos en 2024.

Les deux lunes de Mars sont encore mystérieuses. On ne sait pas s’il s’agit d’astéroïdes capturés par le champ de gravité de la planète rouge, ou si ce sont des restes d’une gigantesque collision qui les auraient laissés en orbite. On ne sait pas non plus si ces deux lunes de Mars ont la même origine. En prélevant quelques échantillons à la surface d’une de ces deux lunes de Mars, on en apprendrait beaucoup. C’est l’objectif de la mission MMX.

La sonde spatiale doit se mettre en orbite martienne en 2025. Son orbite lui permettra d’observer Phobos et Deimos quasi constamment pendant presque trois ans. MMX devra scruter les deux lunes de Mars à l’aide de ses nombreux instruments, puis elle se posera à la surface de Phobos, la plus grande des deux lunes de Mars. Pour sa collecte d’échantillons, le CNES est déjà bien impliqué dans la mission puisqu’il fournira le spectromètre infrarouge de la sonde. Mais le succès de Mascot a dopé les ambitions de l’ESA car le petit atterrisseur a rempli sa mission à la surface de Ryugu. Le CNES, le DLR et la JAXA ont donc décidé de dupliquer l’opération à la surface de Phobos. Les trois agences spatiales ont annoncé le 3 octobre qu’un nouveau rover europée sera intégré à la mission MMX. Il partira en éclaireur à la surface de Phobos pour analyser le sol de la lune de Mars. Cela permettra d’optimiser les opérations de prélèvement d’échantillons de la sonde japonaise.

Mais ce nouveau rover ne sera pas une simple copie de MASCOT. Il devrait par exemple être équipé de panneaux solaires, ce qui lui donnera une espérance de vie bien plus longue que les simples batteries de MASCOT. Le robot européen pourrait ainsi se promener à la surface de lune martienne pendant plusieurs mois. Il se déplacera aussi probablement par petits bonds, ce qui est un moyen de locomotion plus efficace que les roues en très faible gravité.

Les agences spatiales française et allemande ont conscience que cette mission sera une belle opportunité pour explorer un nouveau monde. Si tout se déroule comme prévu, le Japon pourrait avoir le premier échantillon originaire du système martien. Le retour est prévu en 2029 et il est peu probable que la Chine ou les Etats-Unis aient avancé sur leurs projets à cette date. Mais avant cela, il faut déjà que le retour d’échantillons d’hayabusa 2 se déroule correctement.

Hayabusa 2 commence à explorer l’astéroïde Ryugu avec deux rovers

— Actualités du 25 septembre 2018 —

Hayabusa 2 est en train d’accélérer ses opérations. La sonde spatiale japonaise est en pleine phase d’exploration de l’astéroïde géocroiseur Ryugu. Après son approche préparatoire qui avait été un peu compliquée, la sonde spatiale a réalisé une deuxième approche le 21 septembre. Hayabusa 2 en a profité pour déployer deux petits robots à la surface de l’astéroïde. Les deux rovers, MINERVA se sont posés avec succès à la surface de Ryugu. Ils ont profité de leur descente pour prendre quelques clichés, parfois un peu flou car les photos ont été prises en mouvement.

Leur largage a été une opération de haute voltige. Hayabusa 2 est descendu de son orbite de travail à 20 kilomètres de l’astéroïde pour s’approcher à seulement 55 mètres de la surface. Les deux petits robots vont maintenant se déplacer en faisant des bonds sur l’astéroïde. Ils transmettront des images et quelques mesures au cours de leur périple. Hayabusa 2 a encore deux autres passagers à destination de la surface de Ryugu, un troisième petit rover MINERVA et l’atterrisseur Mascot. L’atterrisseur Mascot a été conçu par le CNES et l’agence spatiale allemande, le DLR. Il embarque bien plus d’instruments que les petits rovers et le largage est prévu pour le mois prochain.

Hayabusa 2 récupère des échantillons d’astéroïde avec des explosions

— Actualités du 23 septembre 2018 —

Hayabusa 2 a provoqué deux explosions. La première a eu lieu en altitude au-dessus de l’astéroïde Ryugu et la deuxième à la surface de l’astéroïde. Ces deux explosions ont été provoqué par l’impacteur de la sonde spatiale. L’idée est de creuser en profondeur dans l’astéroïde Ryugu pour pouvoir analyser sa composition interne. On pourrait se dire qu’il suffirait de percer le sol avec un foret comme le font les robots martiens, mais cela est très difficile en microgravité. L’agence spatiale japonaise a donc décidé d’utiliser une charge creuse.

Hayabusa 2 va commencer par éjecter un petit module avant d’aller se mettre à l’abri de l’autre côté de l’astéroïde. Dans ce module, il y a une feuille de métal et une petite charge explosive. Lorsque celle-ci sera mise à feu, son onde de choc va déformer la feuille de métal et lui donner l’aspect d’une balle. Cette explosion va aussi donner une vitesse de 2 kilomètres par seconde au projectile ainsi forméé. Lorsque le pénétrateur impactera Ryugu, il y laissera un cratère et c’est de cette façon qu’Hayabusa 2 pourra prélever un échantillon dans les profondeurs de l’astéroïde. L’astéroïde Ryugu a une masse de 450 millions de tonnes. A cette échelle, l’impacteur d’Hayabusa 2 ne provoquera pas de changement de trajectoire.

Image by Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR) [CC BY 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0)], via Wikimedia Commons

Sources

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