Les tests du télescope spatial James Webb continuent, le lancement est toujours prévu en 2021
— Actualités du 4 juin 2019 —
Le télescope spatial James Webb est maintenant presque mieux connu pour ses retards et ses surcoûts que pour l’incroyable potentiel de découvertes qu’il promet. Le 30 mai, un nouveau communiqué de la NASA indique que James Webb vient de passer avec succès son test final de résistance au vide et aux températures extrêmes. Ce succès permet à la date de lancement prévisionnel d’éviter un glissement supplémentaires. Le décollage du télescope spatial au miroir segmenté de 6,50 mètres est toujours prévu pour le mois de mars 2021.
Les tests thermiques sont d’une importance cruciale pour le télescope spatial James Webb qui va travailler dans l’infrarouge. Son optique et ses instruments doivent donc être maintenus à moins de 50° Celcius au-dessus du zéro absolu, sinon ils produiraient eux-mêmes un rayonnement infrarouge qui polluerait toutes les observations.
Au cours de sa mission, le télescope spatial subira des températures allant de -150° Celcius à +100° Celsius. Un immense pare-soleil est donc chargé de protéger son miroir et ses instruments scientifiques. Il est composé de cinq couches de matériaux isolants. Chacune d’entre elles à la taille d’un terrain de tennis.
Lors de la phase de tests du mois dernier, le bus du télescope a été mis à l’épreuve, la partie du vaisseau spatial qui supporte les fonctionnalités secondaire. Les autres éléments de James Webb avaient déjà été testés auparavant. L’étape suivante consiste à réintégrer tous les éléments du télescope. Une longue phase de test de déploiement suivra.
Espérons que toutes ces étapes vont se dérouler aussi bien que la dernière. Une fusée Ariane 5 emportera alors le télescope spatial lors d’une de ses missions les plus prestigieuses de son histoire, dans un peu moins de deux ans.
Le télescope James Webb observera la planète Mars… s’il est lancé un jour
— Actualités du 6 mars 2018 —
La planète Mars sera un des premiers objectifs d’observation du télescope spatial James Webb qui devrait être lancé l’année prochaine. Il commencera à observer Mars l’année suivante. C’est principalement l’eau martienne qui va intéresser le télescope spatial James Webb. La planète rouge a très probablement abrité de vastes océans dans un passé lointain. Ces océans ont disparu en même temps que l’atmosphère de Mars. Le télescope spatial James Webb essaiera de déterminer quelle quantité d’eau a été perdue par mars au cours de son histoire. Pour cela, il a un avantage par rapport aux machines en orbite ou à la surface de Mars, c’est sa capacité à réaliser des observations simultanées sur tout le disque visible de la planète. Ses capacités d’observation en infrarouge et ses spectromètres apporteront de précieuses informations sur la chimie de l’atmosphère martienne.
Mais avant tout cela, il faut que le télescope spatial James Webb soit lancé dans les temps. Un rapport attendu pour début avril va probablement annoncer un nouveau retard et un nouveau dépassement budgétaire pour le télescope spatial. Mais il vaut mieux un retard supplémentaire qu’un échec de la mission.
Les tests du télescope spatial James Webb se poursuivent
— Actualités du 10 mai 2017 —
Le télescope spatial James Webb, qui devrait prendre place sous la coiffe du lanceur européen l’année
prochaine, est entré dans sa plus grande phase de test au Texas.
Le successeur de Hubble au coût pharaonique de 10 milliards de dollars, concentre tous les espoirs des astronomes pour les prochaines années. Et pour cause, ce monstre de technologie emporte un miroir primaire de 6,5 mètres jusqu’au point de Lagrange L2 de la Terre. Cela devrait permettre de réaliser des observations dans des longueurs d’onde plus courtes que Hubble, et donc d’obtenir des images beaucoup plus précises.
Le télescope est lancé avec deux objectifs principaux : il doit premièrement partir à la recherche des étoiles et des galaxies primordiales, c’est à dire les premières à être apparues après le Big Bang, il doit aussi aider à comprendre les mécanismes derrière la formation des principaux objets de notre univers : galaxies, étoiles et planètes.
Le télescope devrait avoir une durée de vie significativement plus courte qu’Hubble. En effet, son point d’ancrage, le point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, est situé à 1,5 millions de kilomètres de la Terre. Le télescope ne pourra donc pas bénéficier comme Hubble de visites d’astronautes pour la maintenance et les réparations.
D’un poids de 6,5 tonnes, James Webb est une merveilles de technologie. Son miroir principal, en forme de nid d’abeilles, est composé de dix-huit sections qui ne seront déployées qu’une fois dans l’espace pour lui permettre de tenir sous la coiffe d’Ariane 5. Le télescope est équipé d’un bouclier thermique de 22 mètres de long pour refroidir ses instruments à des températures d’observation. Sa caméra et son spectromètre qui lui permettront de réaliser ses observations au nombre de 4, devraient nous apporter des observations passionnantes au cours des cinq à dix prochaines années.
Sources