— Actualités du 1er mai 2018 —
La fusée réutilisable est un sujet qui divise. On distingue deux approches : ceux qui avancent prudemment et qui attendent de voir, comme l’Europe, et ceux qui semblent convaincus du bien-fondé de la technologie et développent déjà leurs fusées réutilisables, comme SpaceX et Blue Origin. L’approche européenne est compréhensible car en dehors des déclarations de SpaceX, aucun moyen de savoir si la réutilisation amène un avantage économique réel. L’ESA, le CNES et Ariane Group ont donc choisi de mettre au point une série de démonstrateurs pour se faire la main sur la réutilisation et avoir une meilleure idée des économies engendrées. Ariane Group s’est mis au développement d’une nouvelle famille de moteurs basé sur Prometheus. Bien que pas encore adoptés, propulsion au méthane et réutilisation semblent donc pris au sérieux.
La Chine est également sceptique face à la fusée réutilisable, peut-être même plus
que l’Europe. Mais la Chine ne peut pas non plus ignorer les avancées de SpaceX. LinkSpace est une entreprise privée du pays qui veut développer des fusées réutilisables. Son premier lanceur, New Line 1, sera équipé d’un premier étage capable de revenir se poser sur Terre. Il s’agit cependant d’une fusée légère avec une capacité de 200kg en orbite basse.
Des fusées réutilisables beaucoup plus lourdes sont également envisagées et de ce côté c’est vers le programme spatial gouvernemental qu’il faut se tourner avec la Longue Marche 8.