Tout savoir sur les planètes errantes et actualités

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Un énorme objet spatial vient d’être qualifié de planète errante

— Actualités du 14 août 2018 —

Plusieurs planètes errantes ont déjà été découvertes depuis le début des années 2000. Ce serait des objets très courants dans l’univers. Certains chercheurs pensent même qu’il y aurait plus de planètes errantes que d’étoiles au sein de notre galaxie. Un équipe universitaire américaine a fait une belle découverte. Ils se sont intéressés sur un objet découvert en 2016, appelé « SIMP J01365663 + 0933473 ». On pensait jusqu’alors qu’il s’agissait d’une naine brune. De nouvelles mesures ont permis de le qualifier de planète, une planète énorme de 12,7 fois la masse de Jupiter.

Cet objet évolue à 20 années lumière du soleil. Bien qu’elle ne soit pas assez massive pour fusionner le deutérium est donc être être qualifiée de naine brune, cette planète est tout de même très chaude. Sa température de surface est estimée à 8125 degrés Celsius. Il s’agit de la chaleur résiduelle issue de sa formation. « SIMP J01365663 + 0933473 » est en effet une planète jeune. Son âge est estimé à 200 millions d’années. Son champ magnétique est quatre fois plus intense que celui de la Terre. Même le champ magnétique de Jupiter paraît faible en comparaison ce champ magnétique. Cela génère des aurores incroyablement intense. Les particules à l’origine de ces aurores proviennent d’une autre source que les vents solaires. Elles sont peut-être le signe « SIMP J01365663 + 0933473 » abrite une ou plusieurs lunes.

C’est la première fois que le champ magnétique d’une planète extra-solaire a pu être mesuré. Bien que nous connaissons cette planète depuis 2016, l’équipe qui a réalisé ces mesures a été capable de la détecter indépendamment à partir des ondes radio générées par ces aurores polaires. Il pourrait s’agir d’une nouvelle piste pour détecter et caractériser les exoplanètes, qu’elles soient errantes ou non. Pour le moment, seuls des objets possédant un champ magnétique particulièrement intense ont une chance d’être découvertes grâce à cette technique. Mais peut-être qu’avec les progrès des méthodes de détection on sera capable de détecter le champ magnétique de planètes telluriques. Le champ magnétique de la Terre est fondamental pour préserver la vie. Une indication sur la présence de champs magnétiques nous aiderait à redéfinir le potentiel d’habitabilité des exoplanètes observées.







En savoir plus sur les planètes errantes

Planète qui n’orbite autour d’aucune étoile et se balade seule dans le noir de l’espace. L’existence de ces objets laisse supposer que la formation des étoiles donne naissance à beaucoup de protoplanètes, peut-être plusieurs dizaines. Au cours de la partie de billard cosmique qui s’ensuit, une partie de ces planètes est éjectée pour devenir des planètes errantes. L’autre partie s’agrège par collision pour donner naissance à des planètes plus massives et à leurs lunes.

On peut alors se demander ce qu’il en est de notre système solaire. Logiquement il a dû lui aussi être bien plus peuplé par le passé. Peut-on espérer retrouver des traces de nos anciennes voisines ? Pour ce qui est des planètes qui sont partis en vadrouille, cela s’annonce compliqué. Ces objets n’émettent pas de lumière, peu de radiations et possèdent un champ gravitationnel assez faible. On a déjà pu détecter certaines planètes errantes mais il faudrait un sacré coup de bol pour que l’on tombe sur une planète originaire du système solaire. A cela il faut ajouter une difficulté de taille : on pourrait observer une sans savoir qu’elle provient de notre système solaire. Les planètes qui ont disparu suite à des collisions nous offrent par contre un meilleur espoir. Une équipe de l’école polytechnique fédérale de Lausanne pense même avoir mis la main sur l’une d’entre elles enfin ce qu’il en reste. Ce sont les météorites qui peuvent nous raconter cette histoire. L’équipe suisse a travaillé sur l’une d’entre elles tombée en désert de Nubie au Soudan. Cette météorite est constellée de petits diamants d’une taille pouvant aller de quelques dizaines à quelques centaines de microns. Elle fait partie d’une famille qu’on appelle les uréilites, aux propriétés similaires.

Jusqu’à présent, on pensait que les diamants d’uréilite provenaient des collisions entre astéroïdes mais à l’examen de la météorite du désert de Nubie une histoire différente semble voir le jour. A l’aide de faisceaux d’électrons les chercheurs suisses ont découvert des petites particules de fer et de soufre emprisonnées dans les diamants. On ne trouve ces particules que dans des diamants qui ont été formés par une pression continue dans le temps supérieure à 20 giga Pascale ce qui ne colle pas du tout avec l’hypothèse de la collision. Le scénario pouvant le mieux expliquer la présence de ces nanoparticules de fer et de soufre et que les diamants se sont formés dans les profondeurs d’une planète, seul endroit où les conditions de pression continue seraient suffisantes. Comme les profondeurs de cette planète ont fini en météorite on se doute que son histoire a dû être violente. L’équipe de chercheurs suisses estiment qu’elle était d’une taille comprise entre celle de Mercure et celle de Mars, peut-être une des briques qui a servi à la formation de la Terre.
Il va falloir maintenant analyser d’autres météorites de la famille des uréilites pour voir si l’histoire se confirme peut-être qu’on pourra même identifié des origines issus de plusieurs corps différents. Avec la mission Psyché qui va aller visiter un astéroïde qu’on soupçonne d’être le noyau féreux d’une protoplanète on va pouvoir en apprendre encore plus sur ces astres disparus qui ont un jour peuplé le système solaire.

Sources

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