Tout savoir sur les exolunes et actualités

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La découverte de la première exolune est presque confirmée

— Actualités du 9 octobre 2018 —

Depuis la détection de la première exoplanète il y a presque trente ans, on se concentre sur l’observation d’autres objets orbitant autour d’étoiles lontaines. On a déjà découvert des indices sur la présence d’exocomètes ou de disques protoplanétaires, mais on attend toujours la confirmation de la première détection d’une exolune. Cependant, des observations ont été annoncées à propos de Kepler-1625 b. Kepler-1625 b est une planète orbitant autour d’une étoile jaune à 8000 années-lumière de la planète Terre. C’est une géante gazeuse probablement un peu plus grande que Jupiter. Elle orbite à une grande distance de son étoile, avec une période orbitale de 287 jours, et c’est justement cela qui la rend intéressante.

La plupart des modèles prédisent que les planètes orbitant très près de leur étoile ne peuvent pas posséder de lune massive. Or nos méthodes de détection actuelles ne pourraient permettre la détection que de très grandes lunes, d’où l’intérêt de surveiller de près les planètes un peu plus éloignées de leur étoile, comme Kepler-1625 b. Pendant l’été 2017, les astronomes Alex Teachey et David Kipping ont annoncé avoir accumulé quelques indices sur la possible présence d’une exolune autour de cette planète, grâce au télescope Kepler. Leur annonce était très prudente car jusqu’à présent toutes les tentatives de détection d’exolunes ont été démenties suite à une analyse plus. poussée. Alex Teachey et David Kipping ont donc demandé à utiliser le télescope spatial Hubble en octobre dernier. Les résultats de cette campagne d’observation ont encore fait parler des deux astronomes.

L’étude propose une nouvelle analyse des résultats de Kepler en plus de ceux d’Hubble. Cette fois-ci, Alex Teachey et David Kipping sont beaucoup plus confiants concernant leurs conclusions. Ils sont maintenant sûrs à 75% que Kepler-1625 b a une lune de la taille de Neptune. Quand une planète passe devant son étoile, on détecte une faible baisse de luminosité de celle-ci. C’est la méthode des transits qui a permis la détection de la plupart des exoplanètes. Dans le cas de Kepler-1625 b, ils pensent qu’une exolune a été observée par Hubble. Kepler-1625 b est arrivé au rendez-vous avec 78 minutes d’avance, comme si la gravité d’une lune immense avait temporairement accéléré la planète à la fin de son transit. La luminosité de l’étoile parente est ensuite revenue à la normale en deux temps, ce qu’on pourrait interpréter comme le transit de la planète puis de son immense lune. Les observations de Kepler et d’Hubble ne sont cependant pas suffisantes pour pouvoir être certain que la première exolune a été découverte. Alex Teachey et David Kipping ont donc demandé à pouvoir utiliser à nouveau Hubble en mai 2019, lorsque le prochain transit de Kepler-1625 b. Si les résultats de cette campagne sont encore une fois insuffisants, il faudra attendre que le télescope spatial James Webb soit opérationnel.

La confirmation de la découverte d’une exolune comme celle qui orbiterait autour de Kepler-1625 b pourrait remettre en question quelques modèles de formation des lunes. Elle serait en effet trop massive pour être expliquée facilement. En attendant, il espérons que nos outils d’observation des exoplanètes restent opérationnels. Kepler vit ses derniers jours et Hubble vient peut-être de perdre un de ses deux derniers gyroscopes. On espère donc qu’il restera opérationnel jusqu’à l’entrée en service du télescope spatial James Webb.

Les exolunes sont des candidates intéressantes pour accueillir la vie

— Actualités du 26 juin 2018 —

Certaines lunes de Jupiter et de Saturne sont intéressantes à explorer pour la recherche de la vie. on pense par exemple à Europe, Encelade et Titan. Ces lunes sont en revanche terriblement froides, ce qui est un des principaux obstacles à l’éclosion de la vie. Dans les autres système solaires, les premières exoplanètes à avoir été découvertes sont ce qu’on appelle des Jupiter chauds, c’est à dire des géantes gazeuses en orbite proche de leur étoile. Depuis, les moyens de détection ont évoulé et nous sommes capables de détecter des planètes de taille et de masse terrestre, qui sont au centre de toutes les attentions car c’est à la surface de tels corps qu’on a le plus d’espoirs de découvrir un jourla trace d’une vie extraterrestre.

Les systèmes planétaires découverts au cours des 25 dernières années ont des configurations très variées et sont souvent très différents de notre propre système solaire. Parmi ces différentes configurations, il y a parfois des géantes gazeuses en orbite dans la zone habitable de leur étoile. Une équipe d’universitaires américains en a même compté 121 dans les données du télescope spatial Kepler. A partir de là, il paraît raisonnable de penser que certaines de ces planètes géantes possèdent un système de lunes, et ces exolunes doivent être très intéressantes car elles ont probablement une surface rocheuse et des températures compatibles avec la présence d’eau liquide.

Ces exolunes orbitent probablement en grand nombre autour d’une même planète, car au cumul Jupiter et Saturne ont 131 lunes. Mais être dans la zone habitable d’une étoile ne suffit pas, même quand on parle d’une lune. Notre Lune par exemple est située en plein dans la zone habitable du soleil. Or elle est pourtant l’un des astres les moins actifs de tout le système solaire. Il s’agit cependant d’une piste supplémentaire qu’il ne faut pas négliger.

Avant de pouvoir spéculer sur l’habitabilité d’exolunes, il faut déjà pouvoir les détecter. Mais il est impossible d’utiliser la méthode des vitesses radiales sur les étoiles parentes car la méthode ne permet pas de savoir si l’objet détecté est une planète seule ou accompagné de ses lunes. La méthode des transits pourrait être plus intéressante mais pour arriver à un résultat probant il faut des instruments bien plus performants que ceux actuellement à notre disposition. L’été dernier, une équipe de l’université de Columbia a pourtant annoncé la première détection d’une exolune avec cette méthode. Cette exolune a la taille de Neptune en orbite autour d’une planète de la taille de Jupiter. C’est donc plutôt une planète double.

Des exolunes peuvent-elles accueillir la vie ? Cette question devrait rester sans réponse encore très longtemps. Une partie de la réponse se trouve probablement dans notre propre système solaire. On peut par exemple se demander ce que deviendraient Titan ou Encelade si Saturne orbitait à la place de la Terre. Ce que les deux exolunes gagneraient en température seraient-ils compensés par des radiations plus élevées ? Quelles seraient leurs compositions si elle s’étaient créées dans cette partie du disque protoplanétaire ?

Une équipe d’astronomes pense avoir détecté une exolune

— Actualités du 1er août 2017 —

On connait l’existence d’exoplanètes depuis maintenant plus de deux décennies. Des milliers d’entre-elles ont même pu être répertoriées. Mais les astronomes veulent désormais être les premiers à détecter un autre corps en dehors de notre système solaire, une exolune. Jusqu’à présent, la quête de la première exol’une n’a été qu’une suite de déceptions. Il est déjà difficile de détecter une exoplanète, alors pour détecter un petit corps en orbite autour d’une planète qu’on n’arrive pas à voir, c’est très difficile. C’est pourquoi l’équipe du professeur David Kipping de l’université de Columbia est très prudente.

Une candidate très sérieuse appelée Kepler-1625b I se situe à 4000 années-lumières de la Terre. L’équipe du professeur Kipping a demandé des observations avec le télescope Hubble. Ils souhaitent vérifier l’existence de cette exolune de manière définitive. Comme souvent, ce sont les plus gros objets qui sont détectés les premiers. L’exolune aurait la taille de Neptune, ce qui est très différent des lunes que l’on connaît dans le système solaire. Elle orbite autour d’une planète de la taille de Jupiter. Pour le moment, David Kipping a publié le résultat de ses recherches. Afin de permettre à d’autres astronomes de confronter ses résultats à leurs propres observations, des observations seront effectuées à l’aide d’Hubble, ce qui permettra de savoir si Kepler est une exolune. L’exoastronomie promet de belles découvertes dans les années à venir, à commencer par l’annonce de la découverte d’une véritable exoterre.

Image by Frizaven on English Wikipedia (Originally uploaded on 19:09, 20 March 2006) (en.wikipedia (Celestia)) [GPL (http://www.gnu.org/licenses/gpl.html)], via Wikimedia Commons

Sources

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