BepiColombo teste avec succès ses moteurs ioniques
— Actualités du 11 décembre 2018 —
La mission euro-japonaise BepiColombo vient de mettre en route avec succès ses moteurs ioniques, les plus puissants à avoir été déployés dans l’espace. Ce premier allumage fait suite à une période de test intensive qui a démontré que les quatre moteurs utilisés par le module de propulsion fonctionnent très bien. Ils vont permettre à BepiColombo d’atteindre la planète Mercure après sept longues années de voyage. Même à pleine puissance, chacun de ces moteurs fournit une poussée à peu près équivalente à la force que vous ressentez si vous placez une pile dans votre main.
L’intérêt de la propulsion ionique n’est pas sa puissance, c’est son efficacité extrême. Avec la même quantité d’ergols, la propulsion ionique est capable de fournir une accélération bien plus conséquente qu’une fusée chimique. Elle a juste besoin de beaucoup plus de temps. Au cours des différentes phases propulsives de la mission, les moteurs de BepiColombo pourront ainsi fonctionner en continu pendant plusieurs mois. On espère donc qu’ils vont tenir le coup jusqu’à leur destination.
Le lancement de la mission BepiColombo est un succès
— Actualités du 21 octobre 2018 —
Le lancement de la sonde spatiale BepiColombo par une fusée Ariane 5 s’est déroulé avec succès dans la nuit de vendredi à samedi. Le lanceur européen a donné la première impulsion d’un long voyage. La mission euro-japonaise BepiColombo s’envole en effet à destination de Mercure. Cela peut paraitre une destination peu éloignée, mais pourtant il faudra sept ans de voyage avant que BepiColombo s’insère en orbite de la première planète du système solaire.
En effet, une trajectoire directe entre la Terre et Mercure serait extrêmement gourmande en ergols. Il faudrait accélérer la sonde spatiale de 5,5 kilomètres par seconde au départ de la Terre et surtout la freiner de 7 kilomètres par seconde en arrivant à destination. Cela est impossible sans utiliser une sonde énorme et un lanceur tout aussi imposant. Pour garder le budget de la mission sous contrôle, les agences spatiales européenne et japonaise ont décidé d’utiliser de nombreuses manoeuvres d’assistance gravitationnelle. BepiColombo va effectuer de nombreux passages autour de la Terre, de Vénus et de Mercure afin de progressivement réduire sa vitesse.
Mercure une planète très difficile à atteindre. C’est pourquoi Mercure est une planète mal connue. Avant BepiColombo, une seule autre mission spatiale est parvenue à se mettre en orbite de Mercure, c’est la sonde spatiale américaine Messenger. BepiColombo tentera de découvrir notamment pourquoi cette planète est si dense en comparaison des autres planètes telluriques, comment un objet si petit a pu conserver un champ magnétique, ou encore contient-t-elle de la glace d’eau dans ses cratères qui ne sont jamais exposés au soleil. On aura peut-être un début de réponse à ces questions à partir de fin 2025.
BepiColombo se mettra en orbite de Mercure en 2025
— Actualités du 18 juillet 2017 —
Mercure est la planète la plus proche de notre soleil. Seulement deux sondes de la Nasa sont partis à son exploration à ce jour. L’agence spatiale européenne a dévoilé la mission BepiColombo. cette mission sera lancée en octobre 2018. La mission BepiColombo est composée de deux sondes qui partiront vers Mercure. La première, développée par l’ESA, sera chargée d’étudier l’atmosphère la surface et le sous-sol de la petite planète aride, tandis qu’un autre orbiteur développé par l’AJAX sera en charge d’étudier le champ magnétique et l’exosphère de la planète. Les deux satellites feront la route ensemble jusqu’à Mercure et se sépareront une fois en orbite.
Tous les éléments de la mission viennent de réaliser leur dernier essai et sont donc prêts à partir. Bien que Mercure ne soit pas aussi éloigné que les géantes gazeuses, le voyage sera tout de même long : il faudra en effet sept ans entrele lancement des deux sondes par une Ariane 5 l’année prochaine, et leur arrivée en orbite de Mercure en 2025. Il est en effet nécessaire de freiner consiérablement la sonde pour qu’elle puisse être capturée par la gravité de Mercure. Une mission vers Mercure demande ainsi plus d’énergie qu’une mission à destination de Pluton. La mise en orbite autour de Mercure sera une véritable prouesse : BepiColombo devra effectuer neuf manoeuvres d’assistance gravitationnelle autour de la Terre, de Vénus et de Mercure avant de pouvoir se mettre en orbite. Elle sera équipée par un moteur ionique qui fonctionnera pendant une très longue durée une fois la sonde en orbite.
La mission est prévu pour durer un an car les conditions très dures qui règnent autour de mercure pourraient vite avoir raison du matériel. En effet, avec une température pouvant atteindre les 400 degrés, c’est un véritable défi de faire fonctionner tous les instruments électroniques de la mission. Une bonne partie du poids des sondes sera ainsi constitué de boucliers thermiques, d’isolants et de radiateurs de chaleur. Malgré toutes ces difficultés, l’exploration de Mercure est indispensable : cela permettra d’en apprendre plus sur notre système solaire et Mercure se trouve sur une orbite similaire à la plupart des exoplanètes que l’on découvre aujourd’hui. Mieux comprendre Mercure c’est donc aussi mieux comprendre ces planètes.
Copyright spacecraft: ESA/ATG medialab; Mercury: NASA/JPL
Original footage by ESA/CNES/Arianespace