Tout savoir sur la planète Saturne et actualités

Saturn

Les anneaux de Saturne pourraient disparaitre

— Actualités du 23 décembre 2018 —

Les anneaux de Saturne sont superbes mais on est de plus en plus certains qu’ils sont seulement temporaires. Ils pourraient avoir disparu dans quelques centaines de millions d’années. Une nouvelle étude publiée le 17 décembre 2018 décrit comment la partie interne des anneaux pourrait lentement s’effriter sous l’effet de la gravité et du champ magnétique de la géante gazeuse.

Les grains de glace et de poussière qui forment l’anneau sont normalement stables, tiraillés entre l’attraction de la planète et leur propre vitesse orbitale. Ils peuvent cependant être ionisés par les vents solaires ou les impacts de micro-météorites. L’équilibre des forces change alors complètement une fois que les anneaux sont ionisés. Les effets de l’énorme magnétosphère de la planète sont importants.

Les grains de glace et de poussière sont précipités dans l’atmosphère de la planète le long des lignes de ce champ magnétique. Cela donne lieu à une sorte de pluie d’anneaux. Les particules de glace issus de l’anneau intéragissent alors avec l’atmosphère de Saturne. Ces intéractions sont à l’origine d’un surplus d’ions et c’est ce surplus qui a été observé par une équipe d’astronomes.

Cette observation semble montrer que Saturne mange lentement mais régulièrement ses anneaux. Cela voudrait dire qu’il ne survivront pas longtemps. C’est peut être aussi le signe que les anneaux de Saturne se sont formés assez récemment. On peut donc considérer qu’on a de la chance de pouvoir les voir.







Les formes hexagonales observables sur Saturne enfin expliquées

— Actualités du 11 septembre 2018 —

Quand les sondes Voyager ont survolé Saturne au début des années 1980, elles ont fait une découverte surprenante. Aux deux pôles de la planète, on peut observer des vortex, ce qui n’est pas étonnant pour une géante gazeuse. Mais le vortex du pôle nord de Saturne, observable pendant l’été de la planète, a une géométrie particulière. Il est hexagonal, ce qui est une forme qu’on n’a pas l’habitude de voir dans l’atmosphère de la planète Terre et sur n’importe quel autre corps du système solaire.

Depuis sa découverte, cet étrange vortex se maintient. Il a de nouveau été observé par la sonde Cassini à partir de 2006, lors d’un nouvel été saturnien. Il s’agit donc d’une structure stable mais qui peut quand même changer. Entre 2012 et 2016, il a changé de couleur, passant d’une couleur bleu-vert à une couleur orange doré. Cassini, qui est resté 13 ans en orbite de Saturne, a pu faire des observations poussées du phénomène en se basant sur ces données. Une équipe franco-britannique a découvert une seconde structure hexagonale à plus haute altitude dans la masse nuageuse de Saturne. Il paraît évident que ces deux structures s’influencent entre elles. Il s’agit même peut-être d’un seul phénomène. L’hexagone polaire de Saturne pourrait ainsi être une sorte de tour gigantesque. L’hexagone en lui-même est tellement grand que la Terre entière pourrait y loger. On suppose aussi que sa hauteur est d’au moins plusieurs centaines de kilomètres d’altitude.

Vus de haut, les pôles des géantes gazeuses ont souvent des formes géométriques complexes. La sonde spatiale Juno a dévoilé un ensemble de vortex fascinants au pôle Nord de Jupiter. Mais ces structures sont toujours de forme courbée, sauf sur Saturne. Une équipe de l’université d’Oxford pense avoir trouvé une explication. Ces formes pourraient être dûes aux différentes vitesses des vents à différentes latitudes. Lors d’une expérience en laboratoire, ils ont mis un fluide en rotation avec des vitesses différentes au centre et à la périphérie. Cela a permis la formation de formes géométriques à trois, six ou huit côtés. Les conditions du différentiel de vitesse doivent cependant être très précises. Cela explique peut-être pourquoi de telles structures hexagonales n’ont pas été observées au pôle sud de Saturne ou sur d’autres planètes.

L’équipe à l’origine de la découverte du second hexagone en altitude n’aura malheureusement pas de nouvelles données pour expliquer ce phénomène. L’anniversaire de la fin de la mission Cassini approche et il n’y a pour le moment aucune nouvelle mission prévue vers le système saturnien. Cela pourrait changer l’année prochaine avec la sélection de la prochaine mission du programme New Frontiers de la NASA. Parmi les deux finalistes il y a une proposition audacieuse qui a pour objectif d’envoyer un drone sur Titan, une lune de Saturne. Ce sera peut-être l’occasion de prendre quelques clichés de son pôle nord, si c’est la bonne saison.

Les conséquences des saisons sur Saturne

Les deux hémisphères de Saturne ont des saisons opposées. Lorsque c’est l’été dans le nord, c’est l’hiver dans le sud. Cela n’a pas grand chose à voir avec les conceptions terrienne qu’on se fait de l’été et de l’hiver, mais cette appellation permet d’indiquer quand ont lieu les jours les plus longs ou les plus courts. Comme une année saturnienne dure presque trente années terrestres, les saisons sont aussi beaucoup plus longues. Tout au long de sa mission, Cassini a ainsi pu observer l’hiver et le printemps dans le nord tandis que dans le sud c’était l’été et l’automne.

Comme la Terre, Saturne subie des changements au cours des saisons. La vitesse des vents, les températures et même la chimie des nuages sont influencés à long terme par la position de la planète sur son orbite. Cassini a terminé sa mission juste après le solstice d’été de l’hémisphère nord. Une de ses dernières observations est donc le changement de couleurs de l’hexagone du pôle nord. On pense donc que l’atmosphère de la géante gazeuse contient des composés chimiques réagissant à la lumière.

Saturne : l’essentiel

Avec Jupiter, Saturne est l’autre géante du système solaire. Elle est presque aussi grande que Jupiter, mais elle est beaucoup moins massive. Saturne est la planète la moins dense du système solaire. L’atmosphère de Saturne est légère et rapide. On y trouve des vents très rapides, 1800 km/h. En plus de ses gigantesques anneaux, on sait que Saturne a 150 satellites naturels. La plupart d’entre eux ne font que quelques dizaines de kilomètres de diamètre. Saturne est la planète la plus plate du système solaire car son diamètre polaire est 10% plus petit que son diamètre équatorial. Malgré sa taille énorme, son champ magnétique est un peu plus faible que celui de la Terre. Saturne est la dernière planète du système solaire visible à l’oeil nu depuis la Terre.

Image by NASA / JPL / Space Science Institute [Public domain], via Wikimedia Commons

Sources

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