Tout savoir sur la mission DART de la Nasa et actualités

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La mission HERA inspectera les résultats de la mission DART en 2026

— Actualités du 12 février 2019 —

La mission Hayabusa et la mission OSIRIS-REx continuent d’explorer Ryugu et Bennu, présentées parfois comme dangereux pour la Terre. Le risque que l’un de ces deux objets entre en collision avec notre planète est en réalité très faible, mais un jour ou l’autre un astéroïde massif sera sur la trajectoire de la Terre, peut-être dans 20 ans ou dans 20 millions d’années.

C’est pourquoi la NASA et d’autres agences spatiales ont une politique de défense planétaire. Cela consiste à recenser les objets susceptibles de croiser l’orbite terrestre et l’évaluation de leur niveau de menace. On essaye de détecter les menaces concrètes à temps pour essayer d’agir. On peut imaginer plusieurs méthodes pour dévier un astéroïde.

Pour le moment, la grande majorité de ces méthodes est de la science-fiction. La NASA et l’ESA veulent essayer une méthode de déviation d’astéroïde à petite échelle. Au début des années 2020, l’agence spatiale américaine lancera la mission DART. C’est une sonde spatiale un peu particulière car elle n’embarquera presque aucun instrument scientifique. Son rôle est de s’écraser à plus de 20000 km/h sur le petit astéroïde, un système binaire.

On espère c’est la cible, appelée Didymoon, sera déviée de façon perceptible par cet impact. Ce serait le signe que la méthode est valable pour des applications de défense planétaire. Bien entendu, la mission sera destructrice pour la sonde spatiale DART. Dans un premier temps, on pourra observer le résultat à partir des observatoires terrestres.

Pour en apprendre plus, l’ESA prévoit une seconde mission à destination de Didymoon et de son compagnon Didymos. La mission s’appelle HERA. L’ESA a déclaré que HERA sera une mission de suivi qui doit être lancée en 2023. L’objectif est d’arriver à Didymoon en 2026. L’objectif principal est bien entendu d’évaluer l’impact de la sonde américaine de près : la composition de l’astéroïde a-t-elle permis d’absorber une partie du choc ? Quels sont les nouveaux paramètres orbitaux exacts de Didymoon ?

En plus de s’intéresser à la zone d’impact de DART, HERA fera une exploration détaillée du système binaire. Il s’agira en effet de la première fois qu’un astéroïde double sera explorée par une sonde spatiale. Didymoon deviendra l’astéroïde le plus petit à avoir été exploré. La cible de DART ne mesure en effet que 160 mètres de diamètre.

HERA embarquera aussi deux Cubesats. Le premier devra faire une analyse spectrale des deux astéroïdes du système. Ce sera peut-être l’occasion de découvrir la différence entre Didymos et Didymoon. Il se posera sur un des deux astéroïdes pour prendre des mesures plus détaillées. L’autre Cubesat doit se mettre en orbite de Didymoon pour sonder sa composition au radar. HERA devrait être lancé avec une Ariane 6. C’est l’occasion parfaite pour garantir à Arianegroup une mission institutionnelle.







L’ESA sera (peut-être) partenaire de la mission spatiale DART

— Actualités du 3 juillet 2018 —

La Terre est relativement épargnée par les météorites grâce à son atmosphère. Mais la Terre sera tôt ou tard frappée à nouveau par un météore de grande envergure. La NASA mène depuis le début des années 1990 une surveillance des astéroïdes géocroiseurs. La NASA espère les détecter à temps pour pouvoir agir et ainsi éviter une catastrophe. Mais que faudra-t-il faire lorsque la NASA détectera un astéroïde réellement dangereux ?

La mission DART (Double Asteroid Redirection Test) de l’agence spatiale américaine consiste à percuter un astéroïde avec un impacteur et mesurer si cela permet de modifier son orbite. La méthode pourrait alors être utilisée à plus grande échelle en cas de danger réel. Pour réaliser sa démonstration, DART partira en direction d’un astéroïde du nom de Didymos. Un autre astéroïde, Didymoon, orbite autour de Didymos. C’est Didymoon qui recevra l’impact de DART. Avec seulement 170 mètres d’envergure, Didymoon est en effet assez petit pour qu’on puisse espérer mesurer le résultat. Didymos, de son côté, pourra fournir un point de référence pour mesurer le changement d’orbites avec précision.

A l’origine, l’ESA devait participer au projet en fournissant une mission d’observation post-impact, appelée AIM (Asteroid Impact Mission). Cette dernière aurait mesuré les effets de l’impact avec une très grande précision. Malheureusement, cette mission n’a pas su trouver le financement adéquat. Il semblerait pourtant que l’ESA ait décidé de reprendre cette mission : l’agence spatiale européenne vient en effet de présenter une nouvelle sonde spatiale appelée AIDA, qui reprendrait le rôle de la mission AIM. AIDA arriverait à proximité de Didymos en 2026, quatre ans après l’impact de DART. Cela permettrait à la sonde spatiale d’observer l’orbite, la rotation et le cratère laissé par la sonde spatiale DART. En comparant les observations des deux sondes spatiales avant et après l’impact, on pourra déterminer avec une grande précision les effets de l’impacteur.

Pour que le projet AIDA soit financé, l’ESA devra être plus convaincante qu’à l’époque d’AIM. Face aux décideurs européens, l’agence spatiale européene présentera AIDA comme une mission de protection planétaire, pas comme une mission scientifique. Si l’ESA échoue à faire valider la mission, il faudra se contenter d’observation depuis des télescopes terrestres forcément moins précis. On pourra peut-être cependant observer l’impact en lui-même : la NASA travaille sur un partenariat avec l’agence spatiale italienne pour ajouter un CubeSat à la mission DART. Le CubeSat se séparerait au dernier moment de la sonde spatiale américaine et serait très bien placé pour observer la collision et prendre des clichés impressionnants.

Il faut espérer que le prochain astéroïde dangereux pour l’humanité arrivera dans longtemps car l’humanité n’est pas encore prête. Pour faire face à l’astéroïde, on peut imaginer que dans quelques décennies nous posséderons les technologies et les lanceurs nécessaires pour réagir à un géocroiseur qui ciblerait la Terre. Le plus important pour le moment est de répertorier et de surveiller tous les objets qui pourraient un jour présenter un risque . La mise en service du télescope LSST (Large Synoptic Survey Telescope) au Chili, prévue en 2022, devrait permettre de recenser plus de 90% de la population d’astéroïdes géocroiseurs.

La Nasa approuve la mission DART

— Actualités du 4 juillet 2017 —

La Nasa a donné son accord pour lancer le développement de la mission DART. Cette mission vise à envoyer une sonde spatale frapper un astéroïde pour le dévier de sa trajectoire. C’est un test pour déterminer notre capacité actuelle à pouvoir répondre à la menace d’un astéroïde géocroiseur. C’est le système jumeaux d’astéroïdes Didymos qui a été choisi comme cible, puisque celui-ci passera tout près de la Terre en 2022 et en 2024. Didymos est en fait constitué de deux astéroïdes : Didymos A a un un diamètre de 780 mètres et orbite autour du premier, Didymos B qui sera impacté par la mission. La sonde sera d’une conception plutôt simple : elle pèsera 500 kilos et impactera d’immenses baies à la vitesse de 6 km par seconde.

Afin de lutter contre la menace des astéroïdes géocroiseurs, la Nasa a établi en 2016 un bureau de coordination des défenses planétaires. Il est chargé de répertorier et d’analyser les trajectoires de tous les objets qui pourraient représenter une menace pour notre planète.

Sources

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