Rocket Lab veut créer un lanceur réutilisable
— Actualités du 20 août 2019 —
Face à l’arrivée d’une concurrence à bas coûts, les acteurs déjà installés sont forcés d’innover pour conserver un avantage. Rocket Lab, qui opère le lanceur Electron depuis un peu plus de deux ans, souhaite dorénavant le rendre réutilisable. L’entreprise a présenté une architecture de vol à base de parachutes et d’hélicoptères qui devrait lui permettre de récupérer ses premiers étages avec au final une baisse des prix de lancement.
Rocket Lab réussit sa deuxième mission de 2019
— Actualités du 7 mai 2019 —
La fusée Electron de Rocket Lab vient effectuer sa deuxième mission de l’année. Elle a mis en orbite trois satellites pour l’armée américaine. Si tout se passe bien, l’entreprise privée pourrait effectuer six autres tirs en 2019.
Par ailleurs, Rocket Lab diversifie ses services. En plus de placer des charges utiles en orbite, Rocket Lab veut maintenant fabriquer les satellites qu’elle lance. Elle va ainsi proposer à ses clients une plateforme qui contiendra des systèmes de communication, de contrôle d’attitude et d’avionique. Les clients de Rocket Lab n’auront plus qu’à s’occuper de leurs charges utiles. C’est peut être une stratégie pour se démarquer de la concurrence, qui arrive très vite, comme par exemple Firefly Aerospace.
Le premier lancement commercial de Rocket Lab est un succès
— Actualités du 13 novembre 2018 —
Le 10 novembre, Rocket Lab a réalisé le premier tir commercial de sa fusée Electron. Electron avait déjà réussi à atteindre l’orbite en janvier, mais il s’agissait encore d’un lancement de test. Le lancement de samedi dernier était un lancement commercial. A bord de la fusée ont pris place six Smallsats. Ils appartiennent à des entreprises du New Space et à un groupe d’étudiants. Le lancement a été un succès total. Après les petits soucis de motorisation qui ont longtemps repoussé ce premier vol commercial, Rocket Lab confirme donc son avance sur ses très nombreux concurrents.
Rocket Lab va maintenant devoir accélérer la cadence pour faire face à ses coûts, car on ne nourrit pas plus de 100 employés avec un seul lancement commercial par an. L’entreprise prévoit donc un autre lancement en décembre pour la NASA. Si tout se déroule bien, tout pourrait s’accélérer en 2019. Rocket Lab produit déjà assez de moteurs pour construire une fusée par mois. L’entreprise a l’intention d’exploiter cette capacité de production au maximum. Jusqu’à 16 lancements sont prévus l’année prochaine. Deux nouvelles salles blanches ont été construites près du pas de tir situé en Nouvelle-Zélande. Elles permettront d’intégrer plusieurs charges utiles en parallèle. Les tests de moteurs et les allumages statiques doivent aussi pouvoir être réaliser simultanément, l’objectif est qu’il n’y ait aucun goulot d’étranglement dans la chaîne de production et l’intégration. C’est la condition nécessaire pour atteindre une cadence de lancements très élevée.
Le premier lancement commercial de Rocket Lab approche
— Actualités du 28 octobre 2018 —
Rocket Lab est toujours dans le bon timing pour réaliser son premier lancement commercial, appelé Business Time. Ce lancement est maintenant prévu pour être réalisé au mois de novembre. L’entreprise n’est pas très rapide mais nous pouvons le comprendre car Rocket Lab est pour le moment quasiment la seule entreprise à proposer un service dédié aux Smallsats. Rocket Lab ne doit donc pas se précipiter inutilement alors qu’il n’y a pour le moment pas de concurrence. Mais cela ne va pas durer en fin d’année.
L’entreprise chinoise LandSpace vient de tenter son premier lancement orbital le 27 octobre. Mais cela ne s’est pas passé comme prévu. D’autres entreprises chinoises ainsi que des entreprises américaines sont également très dynamiques. Rocket Lab ne doit pas oublier que son quasi-monopole ne va pas durer longtemps. Toutes ces entreprises doivent aussi se montrer très prudentes car même si elles obtiennent de gros financements, un échec sur un vol commercial pourrait déclencher leur faillite. Le pire qui pourrait arriver à Rocket Lab serait que le lancement de Business Time soit un échec, alors que la concurrence arrive.
En parallèle des lancements de fusées, Rocket Lab vient d’ouvrir une deuxième usine de production de fusées à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Il y a quelques jours, l’entreprise a aussi annoncé l’emplacement d’un nouveau pas de tir en Virginie. Peter Beck, le fondateur de Rocket Lab, a annoncé dans une interview que l’entreprise n’est pas concentrée sur le prochain lancement, mais sur les 100 prochains.
Rocket Lab signe un contrat de lancements avec l’entreprise Space Flight
— Actualités du 26 juin 2018 —
Rocket Lab est un pionnier dans le secteur privé des lanceurs effectués. L’entreprise se prépare pour son premier vol commercial qui devrait avoir lieu dans les heures ou les jours à venir. Ce vol est un peu en retard car il a été reporté suite à des problèmes avec une antenne de suivi. Avec ce lancement, ce sont 5 nouveaux SmallSats qui seront envoyés en orbite. Rocket Lab continue de grandir avec son micro-lanceur Electron. Un contrat de trois vols vient d’être signé avec l’entreprise Space Flight qui offre un service intermédiaire entre lanceurs et opérateurs de SmallSats. Elle achète des vols puis regroupe ses clients pour des tirs groupés. Les vols de la fusée Electron pour Space Flight démarreront dès cette année et se poursuivront en 2019.
Le prochain lancement de fusée Electron aura lieu fin juin
— Actualités du 29 mai 2018 —
Quand on évoque le domaine du New Space, on parle principalement de projets futurs. L’immense majorité des entreprises du secteur est encore en phase de développement. Il y a bien sûr l’exception SpaceX qui a déjà réalisé une partie de ses plans, et aussi Rocket Lab.
Les lanceurs de Rocket Lab s’envolent de Nouvelle-Zélande. L’entreprise est spécialisée dans les charges très légères. Comme beaucoup de ses concurrents, Rocket Lab espère lancer des dizaines de fusées par an pour prendre une part importante du business des smallsats. Mais placer une charge utile en orbite n’est pas facile : le premier tir commercial d’une fusée Electron devait avoir lieu en avril, mais a été reporté suite à un problème détecté dans l’un des neuf moteurs du premier étage du lanceur.
C’est finalement à la fin du mois de juin que Rocket Lab procédera à son premier tir pour des clients réels. Mais ce sera le troisième tir de sa fusée Electron. Cette fois-ci, le petit lanceur embarquera 5 satellites, parmi lesquels un satellite éducationnel pour des lycéens américains, un test pour un système de désorbitation qui déploira une voile, et trois satellites consacrés à la météo et au trafic maritime. Ce sera le deuxième tir de Rocket Lab en 2018.
L’entreprise est optimiste. Rocket Lab souhaite accélérer la cadence pour la fin de l’année. Avant début 2019, elle espère réaliser un tir par mois. Si cette cadence est atteinte, Rocket Lab pourra être un leader dans le lancement des smallsats et profitera de quelques mois ou années avant que la concurrence s’intensifie sérieusement. Le carnet de commandes de l’entreprise est plein : tous ses lancements de 2018 sont réservés. Rocket Lab réfléchit à proposer des lancements supplémentaires en 2019.
A terme, le rythme de lancement pourrait devenir vraiment élevé. Le batiment utilisé par l’entreprise en Nouvelle-Zélande est certifié pour des lancements tous les trois jours à pleine capacité. Rocket Lab pourrait donc lancer une centaine de fusées par an. Il n’y a pas que des universités et des petits clients qui font confiance à Rocket Lab : le prochain lancement a été réservé par la NASA. L’entreprise n’ambitionne pas de se lancer sur le marché des lanceurs lourds. Dans un futur proche, l’entreprise préfère accélérer la cadence au maximum avec sa fusée Electron, qui mesure 17 mètres de haut et pèse 12 tonnes.
Rocket Lab tentera de lancer sa fusée Electron en janvier
— Actualités du 16 janvier 2018 —
Depuis quelques années, les CubeSats ont de plus en plus de succès. Des milliers de CubeSats seront lancés au cours des dix prochaines années. La plupart du temps, ils sont lancés en grappe, comme charge utile principale ou secondaire de toutes sortes de lanceurs. Mais cela ne convient pas forcément aux propriétaires de ces mini-satellites car ils n’ont pas vraiment le choix de l’orbite d’insertion et ils doivent parfois attendre des années avant d’avoir une place sur un lanceur. Alors de nombreuses entreprises privées développent des lanceurs dédié à ces petits satellites. Une des plus avancées d’entre elles est certainement Rocket Lab.
En mai dernier, la petite start-up a pu lancer pour la première fois sa fusée Electron, en Nouvelle-Zélande. Ce premier lancement n’a pas vraiment été un succès. Il semblerait pourtant que tout se soit bien déroulé, mais une erreur dans le paramétrage des télécommunications a entraîné l’autodestruction du lanceur. Rocket Lab va procéder à une nouvelle tentative entre le 20 et le 29 janvier. Si c’est un succès, Rocket Lab devrait très rapidement proposer des vols commerciaux. Le lancement suivant est en effet déjà planifié pour le mois de février. La fusée Electron peut placer plus de 150 kg de charge utile en orbite héliosynchrone, ce qui est parfait pour les petits satellites qui ne veulent pas attendre trop longtemps avant de trouver un lanceur.
A terme, Rocket Lab espère procéder à une centaine de lancements par an, mais la concurrence risque d’être féroce. C’est par exemple le cas avec l’entreprise espagnole PLD Space et son lanceur ARION. La jeune start-up vient d’obtenir 9 millions d’euros pour développer cette fusée aux caractéristiques très similaires à la fusée Electron de Rocket Lab. PLD Space va développer une fusée de démonstration ARION 1 et un lanceur orbital ARION 2 qui pourra placer 150 kg en orbite basse. Même si ces programmes sont menés par des entreprises privées, les agences spatiales institutionnelles s’impliquent aussi.
L’ESA participe au financement des fusées ARION tandis que Rocket Lab a reçu près de 7 millions de dollars de la part de la NASA. D’ici quelques années, on peut donc s’attendre à une guerre des micros-lanceurs. Déjà en Europe, des initiatives similaires sont apparues en Suède et en Grande-Bretagne. Cette frénésie peut facilement être expliquée par les chiffres de croissance du secteur des SmallSats. Il représentait un peu moins de 2 milliards de dollars en 2015, mais devrait représenter 4,5 milliards de dollars en 2020 puis 7,5 milliards de dollars en 2022. En attendant, les lanceurs lourds se positionnent. Un des premiers vols commerciaux de la Falcon Heavy emportera des SmallSats en charge utile secondaire.
Rocket Lab fabrique des fusées en impression 3D
— Actualités du 13 juin 2017 —
L’entreprise privée Rocket Lab a tiré sa première fusée orbitale il y a une dizaine de jours en Nouvelle-Zélande. Rocket Lab veut proposer des lancements à 5 millions de dollars. Pour y arriver, la start-up californienne compte sur un atout de taille : ses fusées sont principalement fabriqués à l’aide de centres d’usinage hautement automatisés, qui peuvent faire penser à des imprimantes 3D. L’entreprise affirme pouvoir fabriquer les moteurs de sa fusée en seulement 24 heures.
La fusée de Rocket Lab s’appelle Electron. Le tir du 3 juin dernier fait partie d’une série de trois tirs prévus cette année pour tester complètement la fusée. C’est une fusée de petite capacité, capable de placer une charge de 225 kg en orbite. Elle s’adresse principalement à un marché de niche mais l’entreprise a toutefois déjà signé ses premiers clients parmi lesquels on retrouve la Nasa.
A terme, Rocket Lab pense pouvoir réaliser jusqu’à 120 lancements par an sur son site privé situé en Nouvelle-Zélande. En comparaison, il y a eu 82 lancement de fusée en 2016 dans le monde entier. La fusée de Rocket Lab pourrait se montrer particulièrement adaptée aux charges expérimentales ou à la flotte de microsatellites que les géants de l’internet ont l’intention de déployer dans les prochaines décennies.
Image by Rocket Lab website.
Sources