Tout savoir sur la mission Beresheet de SpaceIL et actualités

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Des tardigrades emmenés par Beresheet ont peut-être survécu à la surface de la Lune

— Actualités du 20 août 2019 —

En avril dernier l’atterrisseur israélien Beresheet s’est écrasé à la surface de la Lune. La mission a échoué à une faible distance de l’arrivée. SpaceIL, l’entreprise qui a construit l’atterrisseur lunaire, souhaite maintenant se projeter vers une nouvelle cible. Beresheet devait essentiellement faire la démonstration de sa capacité à atteindre la surface lunaire. Il embarquait tout de même une charge utile scientifique, un magnétomètre et un réflecteur laser. Beresheet contenait aussi une capsule temporelle avec des dessins d’enfants, une version complète de Wikipédia en anglais ou encore des échantillons génétiques.

Plus surprenant, on vient d’apprendre que cette capsule temporelle contenait aussi une population de tardigrades, de tout petits animaux réputés pour leur résistance à toute épreuve. On sait que les tardigrades sont capables de survivre à des températures, des pressions et des niveaux de radiation extrêmes. Autrement dit, ce sont de parfaits petits explorateurs spatiaux. Ils ont été déshydratés, placés en hibernation et englués dans de la résine. Dans cet état, il est très probable qu’ils aient survécu au crash de Beresheet. Sans eau à proximité pour se réhydrater, ils restent dans un état dormant. Il n’y a donc pas de risque de contamination planétaire mais ces êtres microscopique pourraient potentiellement être ramenés à la vie après des dizaines ou des centaines d’années à la surface de la Lune.

C’est Arch Mission Fondation qui a placé ces passagers dans l’atterrisseur lunaire. Cette organisation s’est donnée pour mission d’organiser des sauvegardes de la vie et des connaissances humaines un peu partout sur la Terre et dans le système solaire. Elle souhaite tenter de nouveau de placer une de ses librairies sur la lune en 2021 à bord de l’atterrisseur Peregrine de l’entreprise Astrobotics.







Le vaisseau spatial de SpaceIL s’est écrasé sur la Lune

— Actualités du 14 avril 2019 —

Jeudi soir, après une semaine passée en orbite, le vaisseau spatial israélien a commencé sa descente vers la région de la mer de la sérénité. Dans un premier temps, tout semble s’être bien passé. Beresheet a activé son propulseur principal pour réduire son altitude.

Un petit peu plus tard, dans la phase de descente, ça s’est mal passé. Il y a probablement eu un problème sur le propulseur principal, ce qui a entraîné la perte de contrôle de l’atterrisseur et l’échec de la mission de SpaceIL.

Malgré cette déception à quelques kilomètres seulement de l’objectif, l’exploit est phénoménal. Beresheet n’a pas réussi à se poser sur la Lune mais il a réussi à se mettre en orbite autour de la Lune. Avant Israël, seuls six pays avaient réussi cet exploit, mais ils bénéficiaient tous des énormes budgets des agences spatiales gouvernementales.Cet échec rappelle que c’est très difficile de réussir une mission spatiale, même si c’est sur un corps céleste aussi proche que la Lune.

Au cours des prochaines années, de nombreuses entreprises privées vont essayer de mener des missions sur le modèle de la mission de SpaceIL. Peut-être que l’une d’entre elles atteindra la surface de la Lune sans dégâts. En tout cas, SpaceIL souhaite commercialiser la plateforme de Beresheet. Grâce à quelques modifications, elle devrait être capable d’emporter 30 à 60 kg de charge utile vers la surface de la Lune.

Beresheet tentera d’atterrir sur la Lune jeudi

— Actualités du 9 avril 2019 —

Beresheet, le vaisseau spatial israélien, a fait plusieurs manoeuvres la semaine dernière pour se mettre en orbite autour la Lune. La capture orbitale a eu lieu le 4 avril. Le moteur de l’atterrisseur a de nouveau été mis à feu pour circulariser l’orbite de Beresheet. Le vaisseau spatial est maintenant dans les meilleures conditions pour préparer son alunissage, qui est prévu jeudi.

En cas de succès, SpaceIL réalisera un véritable exploit. Jusqu’à présent, seuls les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à poser des objets sur la Lune de manière non destructive. Ces opérations ont été menées par des agences gouvernementales avec de très gros budgets, contrairement à SpaceIL qui a été développé grâce à environ 100 millions de dollars financés en grande partie par des investisseurs privés.

Beresheet doit prouver que n’importe qui ou presque peut se poser sur la Lune. La manoeuvre de jeudi sera donc surveillée dans le monde entier. La Lune est en effet le coeur de presque tous les programmes d’exploration spatiale actuels, publics et privés.

Beresheet va bientôt entrer dans l’orbite de la Lune

— Actualités du 24 mars 2019

Mardi, Beresheet a effectué une nouvelle manoeuvre orbitale en mettant son moteur à feu pendant 60 secondes. Cela lui a permis d’augmenter l’apogée de son orbite à 105 mille kilomètres, ce qui devrait l’amener à se faire capturer par la gravité de la Lune après quelques corrections mineures de trajectoire. Au total, son moteur principal a été mis à feu quatre fois pour augmenter progressivement son apogée. L’entrée en orbite lunaire est prévue le 4 avril.

Le vaisseau spatial de SpaceIL avait eu quelques problèmes avec son système de visée stellaire juste après sa mise en orbite. Ses caméras étaient trop sensibles, par conséquent Beresheet était aveuglé par le soleil. Les ingénieurs de la mission sont toutefois parvenus à manoeuvrer leur vaisseau spatial avec beaucoup de précision.

Ils ont aussi dévoilé le site d’atterrissage. Le petit atterrisseur israélien tentera de se poser dans la partie nord-est de la mer de la sérénité, à quelques centaines de kilomètres des sites d’atterrissage des missions Apollo 15 et Apollo 17. C’est une région rocailleuse, ce qui devrait faciliter l’alunissage. Ces grandes plaines de basalte volcanique ont aussi une activité magnétique.

Le principal instrument scientifique embarqué par Beresheet est justement un magnétomètre. L’équipe de SpaceIL vient d’activer cet instrument pour confirmer qu’il fonctionne correctement. C’est aussi l’opportunité d’analyser la signature magnétique de Beresheet loin de toute pollution. Cela permettra de soustraire son signal aux mesures effectuées à la surface de la Lune.

Si tout se passe bien, Beresheet passera une semaine en orbite lunaire avant sa tentative d’atterrissage prévue le 11 avril. Quand le vaisseau spatial sera à 5 mètres au-dessus de la surface lunaire, il coupera totalement sa propulsion, laissant la faible gravité de la Lune l’attirer doucement à sa surface. Comme le vaisseau spatial de SpaceIL n’a pas une protection thermique adaptée, Beresheet ne survivra probablement que quelques jours à la surface de la Lune.

Beresheet continue d’élargir son orbite pendant le mois de Mars

— Actualités du 5 mars 2019 —

Pendant le mois de Mars, le vaisseau spatial israélien Beresheet continue d’élargir peu à peu son orbite autour de la Terre, jusqu’à se faire capturer par la gravité de la Lune. Le 25 février, un problème informatique avait empêché une de ces manoeuvres. Tout semble à nouveau normal. Le vaisseau spatial de SpaceIL a réussi la mise à feu de son propulseur principal pendant quatre minutes le 28 février, ce qui a permis de faire passer son apogée de 70000 kilomètres à 130000 kilomètres de la Terre. D’autres manoeuvres similaires sont prévues dans les prochaines semaines.

L’alunissage de Beresheet est prévu le 11 avril 2019, presque un an jour pour jour après l’annulation du Google Lunar X Prize pour lequel le vaisseau spatial avait été conçu. Si SpaceIL parvient à poser son vaisseau spatial sur la Lune, ce sera la preuve qu’une petite organisation privée disposant de faibles financements peut maintenant aller sur la Lune.

Lancement réussi pour SpaceIL

— Actualités du 26 février 2019 —

Le 21 février, une fusée Falcon 9 a mis en orbite l’atterrisseur lunaire israélien de SpaceIL, appelé Beresheet. C’est la première mission issue du défunt programme Google Lunar X Prize à être lancée vers la Lune. Maintenant que Beresheet est en orbite terrestre, il faut encore qu’il voyage jusqu’à la Lune et réussir à atterrir à sa surface. Le vaisseau spatial israélien doit maintenant faire une série de manoeuvres pour élargir peu à peu son orbite. Pour le moment, son apogée se situe à 70 000 kilomètres d’altitude. Beresheet va donc réaliser plusieurs mises à feu de son moteur jusqu’en avril pour faire grimper son apogée jusqu’à se faire capturer par la gravité lunaire.

Mais aller sur la Lune est encore une tâche très difficile. Il semble que Beresheet a raté une de ses premières mises à feu suite à un problème informatique. Mais la manoeuvre pourra être retentée moins de 24 heures plus tard. De plus, le système de visée stellaire qui aide le vaisseau spatial de SpaceIL à s’orienter semble plus sensible que prévu à la lumière solaire. En dehors de ces difficutltés, tout semble se passer comme prévu. L’atterrisseur lunaire a pu déployer ses pieds et SpaceIL est déterminé à démontrer qu’on peut aller sur la Lune avec des moyens modestes.

Le lancement de Beresheet vers la Lune est prévu en février 2019

— Actualités du 22 janvier 2019 —

SpaceIL est une organisation à but non lucratif israélienne qui a concouru au Google Lunar X Prize. SpaceIL veut envoyer un vaisseau spatial vers la Lune le mois prochain. Leur vaisseau spatial, appelé Beresheet, vient d’être envoyé à Cap Canaveral pour être intégré sous la coiffe d’une Falcon 9. Bien que le lancement est prévu en février, le voyage sera long puisque Beresheet devrait atterrir sur la Lune en avril. Ce sera la première mission lunaire israélienne et la première fois Falcon 9 lancera une charge utile à destination d’un autre corps du système solaire.

Une fois arrivé sur la Lune, l’atterrisseur devrait suivre un programme assez similaire à celui qui avait été fixé par le Google Lunar X Prize, c’est-à-dire qu’il tentera de faire un bond à l’aide de ses propulseurs et qu’il transmettra des photos et des vidéos en haute définition. Sans systèmes de contrôle thermique, Beresheet ne survivra probablement pas plus de quelques jours.

Beresheet emportera deux charges utiles scientifiques : un magnétomètre développé par une université israélienne et un dispositif rétro-réfléchissant conçu par la NASA. Bien que la mission est supportée par l’agence spatiale israélienne, il est intéressant de voir que c’est une organisation à but non lucratif qui s’élance vers la Lune en premier. Moon Express devrait rapidement suivre en 2020.

Images by SpaceIL / Oshratsl [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], from Wikimedia Commons

Sources

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