Starlink fournira bientôt ses premiers clients
— Actualités du 31 mars 2020 —
Starlink, la constellation de satellites de SpaceX, va peut-être être en situation de monopole après l’annonce de la faillite de OneWeb. L’entreprise continue actuellement le déploiement de sa constellation de satellites, apparemment sans souffrir des mêmes problèmes de trésorerie que son concurrent.
Le lancement des infrastructures de Starlink s’organise aux Etats-Unis
La FCC, l’organisation qui gère les télécommunications américaines, a approuvé la semaine passée le déploiement et la distribution du premier million de terminaux utilisateurs à destination du marché américain. Une antenne qui ressemble à une soucoupe volante sera posée sur un pied. L’ensemble fera environ un demi-mètre de diamètre. L’installation sera assez facile. Il suffira de brancher l’antenne et de la pointer vers le ciel, selon Elon Musk.
Les premiers foyers américains seront connectés afin la fin de l’année 2020
Le dirigeant de l’entreprise a réaffirmé l’ambition de lancer le service d’ici la fin de l’année 2020 en Amérique du Nord, et en 2021 pour le reste du monde. Starlink espère dans un premier temps capter entre 3% et 4% du marché aux Etats-Unis, ce qui représente plusieurs millions de foyers.
Nous verrons si cela sera générera des revenus suffisants pour continuer à déployer la constellation de satellites et pour contribuer au financement de l’expansion de l’espèce humaine jusqu’à la planète Mars, puisque cela reste l’objectif à long terme de SpaceX.
SpaceX commence le déploiement de sa constellation de satellites Starlink
— Actualités du 28 mai 2019 —
Après OneWeb qui a lancé une première grappe de satellites en février, c’est au tour de SpaceX de commencer le déploiement de sa constellation d’internet par satellite, appelée Starlink. La solution choisie par l’entreprise d’Elon Musk a recours à des lancements très massifs avec 60 satellites sous la coiffe d’une seule Falcon 9. Avec un poids individuel de 227 kg, la charge utile pèse donc plus de 18 tonnes. Malgré ce départ prometteur, on est encore loin du nombre de satellites nécessaires pour proposer un service minimum. L’accès à internet par Starlink ne pourra être commercialisé qu’avec plusieurs centaines de satellites en orbite.
Elon Musk a également précisé qu’il leur manque encore certaines fonctionnalités. Pour communiquer entre eux, ils vont avoir besoin de très nombreuses stations au sol, ce qui va beaucoup augmenter la latence du service. A terme, la constellation Starlink utilisera des communications intersatellites par laser. Par ailleurs, leur design doit encore évoluer pour être sûr qu’ils se désintégreront entièrement lors de leur rentrée atmosphérique. La FCC, l’organisme qui gère les satellites de télécommunications aux Etats-Unis, a encore quelques doutes à ce sujet.
En parallèle de ces modifications, les premiers satellites de la constellation Starlink montrent déjà des choix technologiques intéressants. Ils sont propulsés grâce à des moteurs ioniques au krypton, moins performants mais aussi moins chers que le xénon. SpaceX continue à privilégier l’efficacité économique. Les satellites de la constellation Starlink sont par ailleurs dotés d’un système d’évitement automatique des débris spatiaux. On imagine que l’expérience engrangée chez Tesla va peut-être profiter à SpaceX.
Le travail qui reste à accomplir est énorme pour SpaceX qui souhaite placer jusqu’à 12 000 satellites dans sa constellation de télécommunications. En comparaison, l’ensemble de l’humanité n’a lancé que 9 000 satellites depuis les débuts de l’ère spatiale. La Falcon 9 ne va pas manquer de travail.
SpaceX commence la mise en orbite de la constellation Starlink
— Actualités du 14 février 2018 —
SpaceX continue de dérouler ses plans. Samedi prochain, une Falcon 9 devrait mettre en orbite les deux premiers satellites de test de la constellation Starlink. Cette constellation développée par SpaceX a pour objectif de fournir un internet mondial par satellite, signe de l’ambition énorme de l’entreprise américaine. SpaceX a fait une demande d’autorisation pour le lancement de 12000 satellites d’ici le milieu des années 2020.
Les satellites ont une masse unitaire de 400 kg et seront placés sur une orbite circulaire à 1125 km d’altitude. Leur mission de test est prévue pour durer six mois et sera allongée si les capacités des satellites le permettent. Elle permettra de tester les équipements de communication des satellites ainsi que tous leurs systèmes annexes. Au terme de cette mission, les deux satellites de tests seront désorbités. On peut supposer que la mise en orbite de milliers de petits satellites est un travail idéal pour la Falcon Heavy, la fusée lourde de Spacex. Elle devrait pouvoir en lancer une centaine d’un coup si elle est capable de les faire tenir sous sa coiffe.
Comme toujours avec SpaceX, le plus dur est de déterminer où s’achève la réalité et où démarre les fantasmes d’Elon Musk. Pour mettre une telle constellation de satellites en orbite d’ici le milieu des années 2020, il va falloir accélérer les lancements. Le prochain vol de la Falcon Heavy devrait avoir lieu d’ici quelques mois mais pour mettre en orbite 12000 satellites d’ici 2025, il faudrait que la Falcon Heavy procède à 17 lancements de 100 satellites par an à partir de 2019. On a quand même du mal à y croire. Si c’est la Falcon 9 qui effectue ce travail, le rythme devrait être démentiel, surtout si on se rappelle que la Falcon 9 a beaucoup d’autres missions à remplir. Un service mondial d’accès à internet serait une formidable source de revenu pour permettre le développement de la BFR et bien sûr pour financer les ambitions martiennes de l’entreprise.
Avec Starlink, SpaceX pourrait s’adresser à des milliards de clients et engranger des sommes colossales, ce qui donnerait tout de même beaucoup plus de crédibilité à un projet de colonisation martienne. Mais il ne faut pas croire que la concurrence ne fait rien. OneWeb, est une autre entreprise qui veut proposer un accès à internet par satellite. Elle a fait la demande pour la mise en orbite de 2000 satellites supplémentaires. Cela vient s’ajouter à la constellation de 720 satellite que l’entreprise avait déjà prévu. Les 10 premiers satellites de la OneWeb devraient être lancés par une fusée Soyouz dès cette année. L’entreprise a différentes options pour ses lancements, sur des fusées Soyouz, Ariane 6, New Glenn et même avec Virgin Galactic. La Falcon Jeavy pourrait être une fusée bien plus importante et pérenne qu’on peut le croire, mais pour cela il faudra surveiller son rythme de lancement car il faut déjà qu’elle arrive à réaliser les deux vols supplémentaires prévus dès cette année puis à beaucoup accélérer.
SpaceX enregistre la marque Starlink pour sa constellation de satellites
— Actualités du 26 septembre 2017 —
En plus de ses projets martiens et des lancements commerciaux, SpaceX veut aussi devenir fournisseur d’accès à internet par satellites. Pour y parvenir, l’entreprise américaine souhaite mettre en orbite plus de 4000 satellites à l’aide de ses lanceur Falcon 9 et Falcon Heavy. Il y a environ un mois, SpaceX a enregistré la marque Starlink qui devrait être le nom de ce service. Les lancements sont prévus pour démarrer en 2019. L’entreprise mettrait dans un premier temps 600 satellites en orbite basse. Cela se traduirait par une vitesse de connexion similaire à la fibre optique pour les utilisateurs. Mais même avec des fusées réutilisables, cela risque de prendre beaucoup de temps et de coûter beaucoup d’argent.
Ce ne sont pas des satellites de cinq ou six tonnes. Les satellites de la constellation Starlink pèseraient 385 kg et seraient lancés par grappes de 50. Un premier groupe de 800 satellites pourrait être opérationnel en seulement 16 lancements. Le coût total du projet approcherait 10 milliards de dollars. Si SpaceX parvient à réaliser ce projet et à séduire de nombreux utilisateurs partout dans le monde, alors l’entreprise disposera d’une véritable manne financière qui pourrait financer ses projets martiens. Mais SpaceX est loin d’être la seule entreprise à s’intéresser à vouloir offrir un nouvel accès à internet par les airs. Google, par exemple, souhaiterait aussi offrir un accès internet mondiale, cette fois-ci grâce à des ballons atmosphériques. L’entreprise OneWeb veut aussi proposer un internet mondial grâce à une constellation de 650 satellites. OneWeb a déjà réservé 21 lancements de Soyouz, via Arianespace.
Pour mettre sa constellation de satellites en orbite, SpaceX devra aussi trouver des investisseurs car il est peu probable que l’entreprise puisse supporter seule le coût de fabrication de milliers de satellites et des dizaines de lancements à réaliser. S’il devient une réalité l’internet mondial par satellite fera pénétrer une nouvelle technologie spatiale dans l’ensemble des foyers de la planète, d’une façon encore plus évidente que le GPS. La prochaine décennie donc une double révolution de l’espace et de l’internet.
Image by Mark Handley/UCL
Sources