Blue Moon de Blue Origin : tout savoir et actualités

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Blue Origin teste avec succès le moteur de l’atterrisseur lunaire Blue Moon

— Actualités du 23 juillet 2019 —

Blue Origin est une des entreprises qui pourraient fabriquer l’atterrisseur lunaire du programme Artemis. Depuis maintenant plus de trois ans, l’entreprise développe le véhicule spatial Blue Moon. Conçu dans un premier temps pour le transport de cargo vers la Lune, il est suffisamment massif pour pouvoir envisager une version habitée. Le 18 juillet 2019, on a appris que Blue Origin vient de tester avec succès son moteur BE-7 pendant une durée de 6 minutes. Blue Moon est donc à un stade de développement avancé, peut-être de quoi intéresser suffisamment la NASA pour le sélectionner dans le cadre du programme Artemis.







Blue Moon communiquera par laser s’il fait assez beau sur Terre

— Actualités du 28 mai 2019 —

Dans sa présentation du 9 mai 2019, Jeff Bezos a parlé de deux systèmes de communication pour son atterrisseur lunaire. Une antenne permettra de communiquer par radio sur la bande X qui est une bande de très hautes fréquences généralement utilisée par les militaires. Sur Blue Moon, elle permettra des débits de communication jusqu’à 10 mégabits par seconde. L’autre système de communication est un peu plus étonnant. Le patron de Blue Origin a parlé d’un système de communication par laser permettant des communications jusqu’à 1 gigabit par seconde.

Les télécommunications spatiales par laser sont encore un domaine très expérimental. En 2001, les satellites européens Artemis et Spot 4 ont établi la première ligne de communication laser en orbite. Depuis, des records de distance et de débit sont régulièrement battus. La sonde spatiale Messenger a ainsi réussi une communication laser sur 24 millions de kilomètres de distance.

Les deux appareils voulant communiquer doivent chacun se doter d’un émetteur laser et d’un capteur de réception. Les lasers émetteurs peuvent être modulés pour coder un signal numérique, par exemple une suite de 1 et de 0. Les capteurs qui reçoivent le signal sont chargés de retransformer ces impulsions laser en signal numérique. Si on parvient à répéter les modulations plusieurs millions de fois par seconde, ce système de communication est très performant.

Cette solution a plusieurs avantages. Un laser ne se disperse pas, il peut donc être utilisé pour communiquer sur de très grandes distances. Les meilleurs systèmes promettent des débits de communication bien supérieurs à ce qu’on produit par radio. Sur Blue Moon, ce sera même 100 fois plus performant selon Jeff Bezos. Par ailleurs, il est impossible d’écouter une communication laser. Toute tentative d’interception est immédiatement détectée. C’est pourquoi certaines start-up travaillent sur la mise en place d’un cloud informatique orbital accessible uniquement par laser. En théorie c’est une solution inviolable pour stocker les secrets les plus sensibles.

Pour utiliser les lasers sur la Lune pour envoyer des messages vers la Terre, il faut néanmoins avoir une ligne claire entre l’atterrisseur ou le vaisseau spatial et la station de suivi sur Terre, sans un nuage qui stopperait le laser. C’est pourquoi Blue Moon embarque aussi une radio classique.

Blue Origin présente Blue Moon, un atterrisseur lunaire géant

— Actualités du 14 mai 2019 —

Depuis presque 20 ans, Blue Origin essaye de donner vie aux rêves spatiaux de l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos. Cela se traduit par de multiples ambitions. L’entreprise développe la fusée New Shepard qui doit emmener des touristes dans des vols suborbitaux. La New Glenn et la New Armstrong seront des lanceurs orbitaux réutilisables de forte capacités. Jeudi dernier, Jeff Bezos a présenté Blue Moon, un projet d’atterrisseur lunaire qui pourrait aider la NASA a ramené des hommes sur la Lune.

Blue Moon aura des capacités impressionnantes

On avait déjà entendu parler de Blue Moon, mais on a maintenant quelques chiffres. Blue Moon sera un véhicule très impressionnant qui devrait être capable d’emmener 3,6 tonnes de charge utile jusqu’à la surface de la Lune. Une version ultérieure disposant de réservoirs plus grands pourrait emporter jusqu’à 6,5 tonnes de cargo. L’atterrisseur aura une masse de 3 tonnes sans ergols, et une masse de 15 tonnes avec les ergols. Le véhicule sera capable d’alunir de façon autonome et de communiquer avec la Terre par radio et par laser. Il pourra embarquer des instruments scientifiques et jusqu’à 4 rovers dans la configuration présentée jeudi dernier.

Les choix de Blue Origin pour l’alimentation électrique et la propulsion du Blue Moon

Blue Origin a fait un choix intéressant au niveau des ergols. On sait que l’entreprise développe la motorisation au méthane pour son lanceur New Glenn, mais Blue Moon sera propulsé grâce à de l’hydrogène et de l’oxygène. L’hydrogène est un ergol à très forte impulsion spécifique, ce qui est important quand on veut poser de grosses charges utiles sur la Lune. L’hydrogène et l’oxygène sont aussi deux éléments présents dans les piles à combustible. Blue Moon n’aura donc pas de panneaux solaires et fournira de l’énergie électrique grâce à la pile à combustible présente dans l’atterrisseur, qui devrait être capable de fournir jusqu’à 2,5 kilowatts de puissance.

Cette solution a l’avantage de permettre une alimentation continue, même au milieu des très longues nuits lunaires. Il faudrait de grands panneaux solaires pour obtenir la même puissance. Mais la pile à combustible est une réserve d’énergie limitée. Quand les réserves d’hydrogène et d’oxygène seront épuisées, il n’y aura plus d’électricité. Les charges utiles emportées par Blue Moon devront donc peut-être avoir des panneaux solaires. Enfin, l’hydrogène et l’oxygène peuvent être minées dans la glace d’eau présente aux pôles de la Lune. Avec les infrastructures adaptées, il est possible d’envisager de recharger la pile à combustible sur place.

La propulsion du Blue Moon utilise un unique moteur BE-7 développé spécifiquement pour l’atterrisseur lunaire. Blue Moon devrait être capable de larguer des smallsats en orbite lunaire avant d’alunir. Blue Origin va donc proposer à la NASA et à des clients privés une plateforme cargo très complète. La version disposant des plus grands réservoirs pourraient éventuellement être adaptée pour le vol habité. Un module pressurisé d’ascension pourrait ainsi prendre place sur la plateforme supérieure pour faire un aller-retour entre l’orbite lunaire et la surface de la Lune.

Avant de voir Blue Moon voler, il faudra attendre le lancement de la New Glenn

On ne sait pas encore quand le premier vol du Blue Moon aura lieu. Il faudra au moins attendre que la fusée New Glenn qui lui servira de lanceur soit prête, donc pas avant 2021. Il faudra ensuite faire vite si l’entreprise souhaite participer au retour de l’Homme sur la Lune. L’administration Trump souhaite en effet parvenir à cet objectif en 2024. Avec son architecture déjà bien établie, Blue Moon est un des candidats les plus sérieux pour remplir cette mission.

Sources

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